Nouvelles classiques Klassische französische Erzählungen (eBook)

dtv zweisprachig für Könner - Französisch

(Autor)

Johanna Canetti (Herausgeber)

eBook Download: EPUB
2013 | 1. Auflage
240 Seiten
dtv Deutscher Taschenbuch Verlag
978-3-423-41954-3 (ISBN)

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Nouvelles classiques Klassische französische Erzählungen -  Johanna Canetti
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Erzählungen französischer Klassiker - zweisprachig Liebe, Leidenschaft, Ehre, Glück, Trauer, Schmerz - die ewigen Themen des Lebens sind auch die der Literatur, hier in Erzählungen französischer Autoren des 19. Jahrhunderts gegossen - inhaltlich wie stilistisch ein Lesegenuss! Inhalt: Stendhal: Le coffre et le revenant Honoré de Balzac: Une passion dans le désert George Sand: La Fée aux gros yeux Prosper Mérimée: La chambre bleue Gustave Flaubert: Matteo Falcone Alphonse Daudet: Maison à vendre Émile Zola: Le paradis des chats Anatole France: Le Jongleur de Notre-Dame Guy de Maupassant: Le bonheur Jules Renard: La demande   Texte für Könner.   dtv zweisprachig - Die Vielfalt der Sprachen auf einen Blick Die Reihe umfasst drei Sprach-Niveaus - Einsteiger, Fortgeschrittene und Könner - und mittlerweile über 130 Titel in vielen Sprachen. Landeskunde, Kulturgeschichte und Redewendungen, zeitgenössische und klassische Texte in unterschiedlichen Formen und Genres - von der Kurzgeschichte bis zum Krimi - für jeden Lesegeschmack ist etwas dabei. Einzigartig ist die konsequente Zeilengleichheit zwischen Originaltext und Übersetzung, damit man vom ersten bis zum letzten Wort in zwei Sprachwelten zuhause ist.  

En arrivant au presbytère, il se jeta dans les bras d’Inès:
Ma fille, s’écria-t-il, le moine veut t’épouser!
Bientôt Inès sécha ses larmes et demanda la permission d’aller consulter le curé, qui était dans l’église, à son confessionnal. Malgré l’insensibilité de son âge et de son état, le curé pleura. Le résultat de la consultation fut qu’il fallait se résoudre à épouser don Blas, ou dans la nuit prendre la fuite. Doña Inès et son père devaient essayer de gagner Gibraltar et s’embarquer pour l’Angleterre.
Et de quoi y vivrons-nous? dit Inès.
Vous pourriez vendre votre maison et le jardin.
Qui l’achètera? dit la jeune fille fondant en larmes.
J’ai des économies, dit le curé, qui peuvent monter à cinq mille réaux; je vous les donne, ma fille, et de grand cœur, si vous ne croyez pas pouvoir faire votre salut en épousant don Blas Bustos.
Quinze jours après, tous les sbires de Grenade, en grande tenue, entouraient l’église si sombre de Saint-Dominique. À peine si en plein midi on y voit à se conduire. Mais, ce jour-là, personne autre que les invités n’osait y entrer.
À une chapelle latérale éclairée par des centaines de cierges, et dont la lumière traversait les ombres de l’église comme une voie de feu, on voyait de loin un homme à genoux sur les marches de l’autel; il était plus grand de toute la tête que ce qui l’entourait. Cette tête était penchée d’un air pieux, et ses bras maigres croisés sur sa poitrine. Il se releva bientôt, et montra un habit chargé de décorations. Il donnait la main à une jeune fille dont la démarche légère et jeune faisait un étrange contraste avec sa gravité. Des larmes brillaient dans les yeux de la jeune épouse; l’expression de ses traits et la douceur angélique qu’ils conservaient malgré son chagrin frappèrent le peuple quand elle monta en carrosse à la porte de l’église.
Il faut avouer que, depuis son mariage, don Blas fut moins féroce; les exécutions devinrent plus rares. Au lieu de faire fusiller les condamnés par derrière, ils furent simplement pendus. Il permit souvent aux condamnés d’embrasser leur famille avant d’aller à la mort. Un jour, il dit à sa femme, qu’il aimait avec fureur:
Je suis jaloux de Sancha.
C’était la sœur de lait et l’amie d’Inès. Elle avait vécu chez don Jaime sous le nom de femme de chambre de sa fille, et c’est en cette qualité qu’elle l’avait suivie dans le palais qu’Inès était venue habiter à Grenade.
Quand je m’éloigne de vous, Inès, poursuivit don Blas, vous restez à parler seule avec Sancha. Elle est gentille, elle vous fait rire; moi, je ne suis qu’un vieux soldat chargé de fonctions sévères; je me rends justice, je suis peu aimable. Cette Sancha, avec sa physionomie riante, doit me faire paraître à vos yeux plus vieux de moitié. Tenez, voilà la clef de ma caisse, donnez-lui tout l’argent que vous voudrez, tout celui qui est dans ma caisse si cela vous plaît, mais qu’elle parte, qu’elle s’en aille, que je ne la voie plus!
Le soir, en rentrant de son bureau, la première personne que vit don Blas fut Sancha, occupée de sa besogne comme à l’ordinaire. Son premier mouvement fut de fureur; il s’approcha rapidement de Sancha, qui leva les yeux et le regarda ferme, avec ce regard espagnol, mélange si singulier de crainte, de courage et de haine. Au bout d’un moment, don Blas sourit.
Ma chère Sancha, lui dit-il, doña Inès vous a-t-elle dit que je vous donne dix mille réaux?
Je n’accepte de cadeaux que de ma maîtresse, répondit-elle, toujours les yeux attachés sur lui.
Don Bustos entra chez sa femme.
La prison de Torre-Vieja, lui dit-elle, combien contient-elle de prisonniers en ce moment?
Trente-deux dans les cachots et deux cent soixante, je crois, dans les étages supérieurs.
Donnez-leur la liberté, dit Inès, et je me sépare de la seule amie que j’aie au monde.
Ce que vous m’ordonnez est hors de mon pouvoir, répondit don Blas.
Et de toute la soirée il n’ajouta pas un mot. Inès, travaillant près de la lampe, le voyait rougir et pâlir tour à tour; elle quitta son ouvrage et se mit à dire son chapelet. Le lendemain, même silence. La nuit d’après, un incendie éclata dans la prison de Torre-Vieja. Deux prisonniers périrent. Mais, malgré toute la surveillance du directeur de la police et de ses gendarmes, tous les autres parvinrent à s’échapper.
Inès ne dit pas un mot à don Blas, ni lui à elle. Le jour suivant, en rentrant chez lui, don Blas ne vit plus Sancha, il se jeta dans les bras d’Inès.
Dix-huit mois avaient passé depuis l’incendie de Torre-Vieja, lorsqu’un voyageur couvert de poussière descendit de cheval devant la plus mauvaise auberge du bourg de la Zuia, situé dans les montagnes à une lieue au midi de Grenade, tandis que Alcolote est au nord.
Cette banlieue de Grenade forme comme une oasis enchantée au milieu des plaines brûlées de l’Andalousie. C’est le plus beau pays de l’Espagne. Mais le voyageur venait-il guidé par la seule curiosité? À son costume, on l’eût pris pour un Catalan. Son passe-port, délivré à Majorque, était, en effet, visé à Barcelone, où il avait débarqué. Le maître de cette mauvaise auberge était fort pauvre. En lui remettant son passe-port, qui portait le nom de don Pablo Rodil, le voyageur catalan le regarda.
Oui, seigneur voyageur, lui dit l’hôte, j’avertirai Votre Seigneurie dans le cas où la police de Grenade la ferait demander.
Le voyageur dit qu’il voulait voir ce pays si beau; il sortait une heure avant le lever du soleil et ne rentrait qu’à midi, par la plus grande chaleur, quand tout le monde est à dîner ou à faire la sieste.
Don Fernando allait passer des heures entières sur une colline couverte de jeunes lièges. Il voyait, de là, l’ancien palais de l’inquisition de Grenade, habité maintenant par don Blas et par Inès. Ses yeux ne pouvaient se détacher des murs noircis de ce palais, qui s’élevait comme un géant au milieu des maisons de la ville. En quittant Majorque, don Fernando s’était promis de ne pas entrer dans Grenade. Un jour il ne put résister à un transport qui le saisit; il alla passer dans la rue étroite sur laquelle s’élevait la haute façade du palais de l’inquisition. Il entra dans la boutique d’un artisan, et trouva un prétexte pour s’y arrêter et pour parler. L’artisan lui montra les fenêtres de l’appartement de doña Inès. Ces fenêtres étaient à un second étage fort élevé.
Au moment de la sieste, don Fernando reprit le chemin de la Zuia, le cœur dévoré par toutes les fureurs de la jalousie. Il eût voulu poignarder Inès et se tuer ensuite.
«Caractère faible et lâche, se répétait-il avec rage, elle est capable de l’aimer, si elle se figure que tel est son devoir!»
Au détour d’une rue, il rencontra Sancha.
Ah! mon amie! s’écria-t-il sans faire semblant de lui parler. Je m’appelle don Pablo Rodil, je loge à l’auberge de l’Ange, à la Zuia. Demain, à l’angélus du soir, peux-tu te trouver auprès de la grande église?
J’y serai, dit Sancha sans le regarder.
Le lendemain à la nuit, don Fernando aperçut Sancha et marcha sans mot dire vers son auberge; elle entra sans être vue. Fernando ferma la porte.
Eh bien? lui dit-il les larmes aux yeux.
Je ne suis plus à son service, lui répondit Sancha. Voici dix-huit mois qu’elle m’a renvoyée sans sujet, sans explication. Ma foi, je crois qu’elle aime don Blas.
Elle aime don Blas! s’écria don Fernando en séchant ses larmes, cela me manquait.
Quand elle me renvoya, reprit Sancha, je me jetai à ses pieds, la suppliant de...

Erscheint lt. Verlag 1.4.2013
Übersetzer Johanna Canetti
Verlagsort München
Sprache deutsch
Themenwelt Literatur Zweisprachige Ausgaben Deutsch / Französisch
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ISBN-10 3-423-41954-7 / 3423419547
ISBN-13 978-3-423-41954-3 / 9783423419543
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